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 391 - La déception de la Murène

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Inimaginable
Serpentifique
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Inimaginable


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MessageSujet: 391 - La déception de la Murène   391 - La déception de la Murène Icon_minitime12.03.17 12:51

La Murène


Comment ont-ils pu perdre la Grande Faux. Un navire de cette taille ne disparaît pas si facilement. La Murène est furieuse. Ce n’est pas une fureur éclatante. Une fureur sourde, presque placide. Sur le pont du Talyos, à babord, la Murène observe tous ces navires qui tournent en rond à tenter de retrouver la trace de la Grande Faux. Tous ont échoué à récupérer un seul homme… et surtout, ils ont perdu la Grande Faux. Derrière la Murène, l’équipage de la Grande Faux, ceux qui ont été récupéré dans l’océan sont bousculés et alignés au centre du Talyos, poings liés. Elle ne dit rien. Elle est trop furieuse. Furieuse de ne pas ressentir la position de la Grande Faux, ni de Sepiida. Pourquoi elle ne le ressent pas ? Elle devrait le ressentir. Elle sait toujours où se trouvent ses enfants, tant qu’ils touchent à l’océan. Il n’y a qu’une seule possibilité.

Belair


Comment a-t-il pu les abandonner ? Comment a-t-il pu les rejeter de cette manière ? Et surtout, pourquoi ? Une mutinerie inversée. Le capitaine qui se mutine contre ses hommes ? Mais c’est quoi cette histoire ? De toute manière, sa déception ne durera pas, ils vont tous mourir. Mais c’est le choix qu’ils ont fait. Leur capitaine a refusé d’exécuter l’ordre de la Murène de capturer et de tuer Jasp. L’équipage s’est rangé derrière la décision de son Capitaine. Mais ils s’attendaient à mourir durant un affrontement sanglant contre les navires de la Murène, pas alignés sur le pont du Talyos sans la moindre chance de faire le plus de morts possible avant de crever. Ce n’est pas comme ça qu’il voulait mourir.

Il fixe les planches patinée du Talyos, maudissant le Capitaine Sepiida, Jasp et même la Sorcière, jusqu’à ce qu’une ombre se profile au-dessus de lui. Il relève la tête. La Murène en personne se dresse au-dessus de lui. Son visage ne laisse rien paraître d’autre qu’une neutralité effrayante, mais son regard indique tout autre.

- Second de la Grande Faux et Maître d’équipage, tu es le plus haut gradé d’entre vous, mais le navire a disparu. La Sorcière était à bord, n’est-ce pas ?

Ce n’est pas une question, c’est une affirmation. Belair serre la mâchoire et ne répond pas. La Murène s’en désintéresse rapidement.

La Murène


La Sorcière est à bord de la Grande Faux. C’est la seule possibilité. Et tous ces minables qui ont échoué à rattrapper et aborder un seul navire. La Sorcière est à bord de la Grande Faux, mais ce n’est pas une raison. La Sorcière peut masquer toute trace de la Grande Faux pour qu’elle ne la retrouve pas, mais ils pouvaient les arrêter. Ils auraient dû le faire. Que de déception en quelques heures.

- Je veux la Voix dans ma cabine, maintenant !

La Voix est une sirène. Une sirène marine, une des plus petites variété. À peine un mètre, toute en délicatesse, la peau d’un bleu iridescent, elle est la voix de la Murène lorsque les missives doivent être rapidement expédiées et surtout, les ordres mis en application.

Ozwald


La Darya tourne en rond. Non, c'est impossible, un navire de cette envergure ne peut tout simplement pas disparaître comme ça. La Grande Faux filait trop rapidement. Rien ne peut voguer aussi vite.

- VIZION ! gronde le capitaine de la Darya.
- Je... je vois rien...
- TU VOIS RIEN !?
- Non, en fait, je vois très bien, mais la Grande Faux n'est nul part ! Elle n'est plus là !
- CE N'EST PAS LA RÉPONSE QUE JE VEUX ENTENDRE !
- Mais c'est la réponse qu'il peut donner, Oz. La Grande Faux est plus loin que ce qu'il peut voir... tente de calmer Sickert.
- C't'un elfe, l'est supposé voir plus loin encore ! reproche le maître d'équipage.
- Si tu la voyais, toi, je serais de ton avis. Mais là, non.

Ozwald assène un coup de poing à la rambarde. Il est contrarié. Non, c'est impossible, ils auraient dû pouvoir intercepter la Grande Faux, ils arrivaient dans le sens inverse.

La Murène


Tant de déception. Huit navires à la poursuite d’un seul et aucun n’a réussit. C’était pourtant ses meilleurs navires. Une telle déception. Pour qui se prennent-ils pour penser avoir le droit de la décevoir ? Elle les connaît tous. Enfin, elle connaît tous les capitaines et plusieurs des hauts gradés. En fait, elle connaît tous les capitaines de tous les navires et tous les hauts gradés. Elle les connaît tous parce qu’elle est très âgée. Parce qu’elle a vu tout ce qu’ils ont vu. Elle était là bien avant. Et tous ceux qui sont ici sont ses favoris. Mais ça n’excuse en rien leur échec. Au contraire, c’est encore pire.

- Va, sois ma Voix.

La Voix, pure créature marine avance sur le pont du Talyos en sautillant d’un pas léger, avant de sauter la rambarde et de plonger dans l’Océan.

Ozwald


Le capitaine de la Darya harcèle la vigie, qui pourtant fait de son mieux, lorsqu’une Voix de la Murène bondit hors de l’eau, éclabousse le pont et se dirige vers lui.

- Capitaine Deepwave, La Murène vous ordonne de liquider La Faucille, son capitaine et son équipage et les céder à l’Océan et ses créatures, annonce-t-elle, presque gloussante de plaisir, et tend un poignard de corail, symbole des assassins de la Murène.

Ozwald reste quelques secondes interdit, avant de prendre le poignard et d'acquiescer.

- Ce sera fait, ou nous mourrons en essayant, dit-il avant de se retourner donner les ordres adéquats pour mettre le cap vers le Voleur.

La Murène


De retour à babord du Talyos, les mains posées sur la rambarde, la Murène observe l’effet de sa Voix. Tous les navires se mettent à bouger.

- Regarde, jeune homme.

Ozwald


La Darya vogue vers la cible, la Faucille et ceux qui s’y trouvent. Un fraction de l’équipage fait avancer la Darya tandis que l’autre se prépare à littéralement exécuter les ordres.

- Cap’tain ! Le Voleur et l’Ouragan se dirigent dans notre direction à tribord !
- Quoi ? interroge Ozwald en allant jeter un oeil à tribord.
- Le Vole…
- Il a comprit !
- Mais il a dit quoi !
- Non, ça doit être un hasard… tente le maître de manoeuvre.
- C’était de la surprise ! Pas une question !
- Ils ne nous suivent pas vraiment…
- Ça sonnait bien comme une question d’ici ! insiste la vigie.
- Ben s’en était pas une, s'impatiente Iymuaï.
- Non, ce n’est pas une direction… c’est nous… ils nous pourchassent…
- Mais… pourquoi… on a des ordres…
- Vizion ! Combien de navires ont un poignard de corail ?

Il y a quelques secondes, pas vraiment longue, mais le silence est assez long pour que le Capitaine Ozwald se mette à trépigner.

- L’Ouragan et le Voleur en ont chacun un. Cinq ! Six si on compte le nôtre. Les autres… je… je les vois pas…
- Ça ne veut pas dire qu’ils n’en ont pas. Grands Dieux.
- Eh merde… ronchonne le chirurgien.
- C’est un piège…
- C’EST UNE SALOPERIE DE GUET-APENS !!!
- Quoi ? Mais c’est la Murène…
- Wais et la Murène est très fâchée semble-t-il.

Et il se met à hurler des ordres d’attaque, différents des premiers. Totalement différent. À l’opposé même. Ils font demi tour et foncent sur leurs poursuivants.

- La Murène a remis des poignard de corail à tout le monde avec un navire cible ?
- Un navire ? Moi je gage que l’Ouragan et le Voleur ont tous les deux reçu la Darya.
- Quoi, deux contre un ? Mais c’est injuste ! proteste-t-elle, mais un éclat ravie brille dans ses yeux sombres.
- Et flatteur, la Murène nous estime, ironise Doc.
- Injuste ? Ou ça injuste ? Cap’tain, vous prenez le Voleur.
- Miork et moi on prend l’Ouragan. Ça l’air bien l’Ouragan.
- Ça m’inspire, moi, l’Ouragan. Et pour une fois, on pourra s’amuser vraiment, dit-il en se faisant craquer les jointures.
- On a un navire juste pour nous, fredonne Brak de sa voix grave.
- Ça me semble une bonne moitié de plan. Doc ?
- On met le feu !
- On tue tout le monde.
- Et après on obéit aux ordres et on aborde la Faucille. Bon plan !

Parce que tout le monde connaît son rôle, tout d’abord, monter quelques caisses de produit frelaté. Brak recule à babord et puisqu’une bonne partie de l’équipage s’y trouve, fait dangereusement pencher la Darya. Le reste de l’équipage qui n’est pas d’astreinte sur la Darya envoie la première salve incendiaire sur le voleur, puis Brak s’élance, grimpe la pente du pont, atteint la rambarde, puis bondit et atterrit sur le pont de l’Ouragan.

- YEEEEEEAAAAAH !
- BON APPÉTIT ERNST ! hurle Miork en lançant un pirate par-dessus bord.
- Il est bien l’Ouragan, il est stable, même si je saute, regarde.
- On fait quoi si les autres se font tuer ?
- On attendra ici. Faut juste pas faire couler l’Ouragan.
- Wais, bonne idée ! ERNST ! UN AUTRE POUR TOI !

Miork prend toujours un soin attentif à bien nourrir Ernst avec des truc beaucoup plus délicieux que lui. Du moins plus délicieux de l’avis de Miork.

La Murène


- La Darya n’obéit pas aux ordres. Je dois intervenir ? demande le Général du Talyos.
- Non, répond la Murène.


Dernière édition par Inimaginable le 11.02.24 18:31, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: 391 - La déception de la Murène   391 - La déception de la Murène Icon_minitime26.03.17 21:55

La Murène

La nuit est tombée. Les fracas d'épées et le grondement de la bataille résonne jusqu'à ce qu'au plus noir de la nuit, puis soudainement, c'est le silence. C'est ce silence qui fait relever la tête à la Murène. Elle se lève du fauteuil qu’elle occupe depuis le début des affrontements. Elle scrute la noirceur, puis la Murène sourit.

Ozwald

Il a pourtant été poli. Il les a prévenu chaque fois. Il leur laissait le choix de se battre à leur côté ou de mourir. Ils ont de toute évidence choisi de mourir. Et maintenant, il fait nuit. Une nuit noire. Et il est seul avec Iymuaï. Ils ont perdu tous les autres.

- Je vois même pas la Darya, chuchote iymuai.
- Je crois que nous sommes sur la Faucille.
- Elle prend l’eau, la Faucille.
- Si je pouvais y voir quelque chose, nous pourrions regagner la Darya.

Au loin, mais pas tant que ça, il y eut un hurlement et des éclaboussures.

- Ernst est toujours vivant.
- Je suis certaine que cette idée ne plaît pas à ce type, affirme le maître d’équipage sans émotions apparentes.
- Attendons l’aube.

La Murène Belair

L’aube blanchit l’horizon et le teinte de rouge, tout comme l’océan, mais ça n’a rien à voir avec le soleil. Il y a beaucoup de sang. Et beaucoup de débris.

- Amenez-les.

L’équipage de la Grande Faux, sans délicatesse, est amené jusqu’à babord. La Murène attrappe le Second par le collet et le force à regarder l’étendue des ravages. Belair regarde et saisit toute l’horreur que ce que ses oreilles ont entendu presque toute la nuit. Mais il ne ferme pas les yeux. Il ne détourne pas le regard. Il affronte la vue avec toute la force dont il est capable.

- Tu vois tout ça ? Tous ces morts, tous ces navires qui sombrent ? Tout ça sont les conséquences de ce que Sepiida a fait.

Belair ne répond rien. Il se contente de regarder, en silence. Ils le font tous, tout l’équipage de la Grande Faux volée, observent les navires qui sombrent et les reflets rouge du sang. Tout est silencieux un moment, jusqu’à ce que Belair émette un ricanement.

- Il ne reste que la Darya, quelle surprise. Un Cassel.

Eh oui, la Darya émerge de derrière une épave, les voiles gonflées, puis effectue un parcours qui semble chaotique. La Murène observe en silence un long moment.

- Carcharo, ramène-les moi.
- Vous allez les tuer eux aussi ?
- Je n’ai tué personne, réplique La Murène sans émotions. Et rapprochez une épave.
- Oh, ça veut dire vivant ? questionne le général.
- Oui.
- Onh...

Et il semble véritablement déçu.

Ozwald

- C’est gentil d’être repassé.
- Vous étiez en train de couler, vous étiez toujours vivant et je peux pas piloter tout seul bien longtemps.
- M’étonne que toi tu sois encore vivant, demi portion.
- En fait c’est toi la demi portion, Miork.
- HEY ! Et l’échelle, elle vient ! hurle le maître d'équipage.
- Oh, Oz, tu pouvais pas t’en débarrasser ? espère le maître de manoeuvre.
- Bah, elle est vivante et elle était avec moi, je peux pas en dire autant de vous, plaide le capitaine en faveur de son second une fois sur le pont.
- Nous on était tous les deux, se défend l'ogre en agrippant Miork et en le jetant sur son épaule.
- Bah ouais, on était déjà séparé au début. C’était le plan. Toi, t’as quoi pour ta défense ?
- Quelqu’un devait rester sur la Darya.
- Tu t’es planqué sur la Darya tout ce temps ?
- Eh, oh, ça c’était MA partie du plan !
- Y a que moi qui s'est battue toute seule ? interroge la fée en inspectant sa tenue.
- Non, James s'est planqué.
- Je me suis pas planqu…

Il est interrompu par des éclaboussures et découvrent le général de la Murène sur leur pont.

- Permission de monter à bord.
- T’es déjà à bord, Carcharo.
- La Murène vous attend.

Ozwald soupire. Ils ne pourront pas y échapper.

- Oh, mais bienvenue à bord dans ce cas.
- Oh non, c'est vous qui serez les bienvenue sur le Talyos.

Ozwald eut un sourire, mais le genre de sourire qui indique clairement que le plaisir n'est pas partagé.
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